Venez, je vous emmène… découvrir l’histoire de la commune des Lilas !

par pierre

Il est rare de trouver, en région parisienne, une commune limitrophe de la capitale où l’on se sente aussi loin de l’agitation urbaine. Les Lilas ont su conserver un charme bucolique certain, particulièrement dès que l’on s’éloigne des artères principales du centre-ville. Un charme qui est renforcé, bien sûr, par le nom même de la commune.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, ce territoire était en effet principalement champêtre et agricole, où les lilas, comme leur nom l’indique, étaient particulièrement nombreux. L’architecte Paul Héneux, lors de la construction de l’hôtel de ville dans les années 1880, a d’ailleurs souhaité rendre hommage à ce passé. En observant attentivement la façade, on peut ainsi y découvrir des lilas disséminés ici et là : au sommet des chapiteaux des colonnes, ou encore sur le fronton, au-dessus de l’horloge.

Le destin des Lilas bascule autour de 1850. Son caractère champêtre et sa proximité avec Paris attirent alors guinguettes et cabarets, mais aussi des Parisiens aisés en quête d’une résidence secondaire, voire principale. Parmi eux, on peut citer le romancier et chansonnier Paul de Kock, tombé amoureux des Lilas, où il vécut et fut enterré, ou encore le comte d’Anglemont, qui se fit construire vers 1850 un bel hôtel particulier de style néoclassique, aujourd’hui transformé en centre culturel.

Face à cette croissance démographique, Les Lilas sont érigés en commune indépendante en 1867, en intégrant une partie des territoires de Pantin, Bagnolet et Romainville. Le comte d’Anglemont, figure locale notable, devient alors l’un des premiers maires de la commune. Ce phénomène, observé ailleurs en Île-de-France (Le Raincy, Le Vésinet, Enghien-les-Bains), témoigne de la volonté de ces territoires, initialement non constitués en communes, de préserver leur identité et leur tranquillité face à l’expansion urbaine et industrielle.

Après 1867, la population des Lilas continue d’augmenter, mais se stabilise rapidement. Avec 19 000 habitants dans les années 1930 et 23 000 aujourd’hui, la croissance démographique est restée limitée. Cela s’explique par la superficie restreinte de la commune et par une volonté locale de maîtriser la densification urbaine.

Les Lilas ont ainsi conservé un caractère paisible, avec leurs petites rues résidentielles, leurs maisons de ville, leurs villas, leurs hôtels particuliers et leurs sentes arborées. Un véritable havre de paix à quelques minutes du centre de Paris, grâce à la ligne 11 du métro qui relie la commune à Châtelet depuis 1937.

Article rédigé sur la base de la vidéo réalisée avec le guide conférencier Simon Labussière :

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